L'âme torturée d'une artiste-Marisha McCarty[Terminée]

"Des doigts en or" s'était amusé Dieu à écrire dans la chair de ta chair.

Dans sa prime jeunesse, Marisha n’a jamais réellement fait attention à cette phrase tatouée sur son bras gauche. Normal si on tient compte du fait qu’il ne s’agissait alors que d’une simple tâche de naissance au tout début. Puis la tâche a commencé à prendre forme à mesure qu’elle prenait de l’âge et cette phrase gravée dans sa chair a pris tout son sens quand elle a commencé à dessiner. Personne ne pouvait nier le talent de l’adolescente. Si bien qu’elle hésita grandement entre devenir peintre ou styliste lorsque le choix s’est présenté à elle.

Marisha a toujours cru que cette phrase s’adressait à elle en vérité. Mais peut-être est-ce justement son âme sœur qui a des doigts en or ? Peut-être même un concurrent ? Ou un peintre qui sait. Il y a tant de possibilités.

Pourtant Marisha se refuse à croire qu’elle n’aura pas réellement choisi l’homme qui partagera sa vie avec elle.  Alors pour le moment, elle est réfractaire à cette idée.

Marisha n’a pas toujours été une femme de caractère. Enfant, elle était la gentillesse personnifiée et ses parents l’adoraient. Mais quand sa mère meurt, Marisha change radicalement. Elle passe de la petite adolescente sans histoire, à la fougueuse rebelle qui ne cesse de causer des ennuis à son père. C’est ainsi qu’elle s’est forgée un caractère bien trempé.

Marisha ne mâche pas ses mots et n’admet aucune transgression à ses directives lorsqu’elle est sur son lieu de travail. C’est une femme perfectionniste qui n’hésite pas à froisser son entourage pour obtenir un résultat impeccable. Même si Marisha est née avec une cuillère en or dans la bouche, elle garde pourtant les pieds sur terre et tient à s’en sortir par ses propres moyens. Elle a peu d’amis, parce qu’elle a tendance à tous les faire fuir avec son sale caractère. La seule personne qu’elle compte parmi ses amis proches et sur qui elle peut réellement se reposer, est Scarlett, sa grande sœur. Pour tous les autres, elle reste méfiante, ne s’autorisant aucune insouciance en leur contact.

Néanmoins, et au vu de son métier, Marisha a un double visage qu’elle s’efforce de dissimuler. Si elle peut être tyrannique au travail ou chez elle, elle dresse en public l’image d’une femme souriante, élégante tout en s’autorisant quelques tenues osées. Une femme sociable en somme. Ce qui n’est pas le cas la plupart du temps. Marisha ne vous invitera jamais chez elle pour boire un verre. Elle considère cela comme une intrusion dans son intimité et ne manquera pas de vous mettre mal à l’aise pour vous voir prendre au plus vite la porte.

Mais au fond, qui est réellement Marisha ? Cette femme tyrannique et froide qu’elle montre à ses employés et collègues ? La personnalité publique qui fait croire à tous qu’elle collectionne les amants et qu’elle mène une vie de faste ? Ou une toute autre ? C’est à vous chers lecteurs de le découvrir.

Dan McCarty et Loanna Sloan ont, à une époque glorieuse, été le couple phare de Manhattan.  Homme d’affaires influent, Dan épouse Loanna, qui brigue la fonction de maire. Grâce aux relations de son époux, Loanna voit son rêve se réaliser. Seulement sa grossesse à risque l’empêche de s’investir pleinement dans sa fonction et la jeune mère est obligée de renoncer à son rêve. Elle reportera toujours la faute sur sa fille Marisha qui n’a jamais eu la moindre affection de sa mère. Multipliant les voyages pour ne pas croiser sa fille, et aussi fuir une famille qui l’oppresse, Loanna succombe à un accident de voiture alors que Marisha n’a que treize ans. La jeune fille ne s’en remettra jamais, considérant que c’est elle que sa mère essayait si souvent de fuir avec tous ses voyages.

Le désir de se détruire s’installa chez Marisha qui commença à avoir de mauvaises fréquentations et à enchaîner les réprimandes de son proviseur.
Estimant que sa fille cadette avait besoin de s’éloigner de Manhattan, Dan envoya Marisha dans un prestigieux pensionnat en Angleterre. La séparation fut un déchirement pour tous, mais elle s’imposait. C’est justement à cette époque de sa vie que Marisha commence à s’intéresser  au dessin. Souvent isolée des autres élèves à cause de son tempérament explosif, Marisha développe un talent incontestable pour le dessin. Une passion épanouissante pour elle qui va vite être brisée par un évènement traumatisant.

Après avoir fait le mur du pensionnat avec quelques têtes brûlées comme elle, Marisha se fait agresser dans les toilettes d’une boite de nuit minable. Traumatisée par ce viol dont elle est victime, elle arrête de parler et se renferme sur elle-même.

Se sentant fautif, Dan demande à sa fille cadette de rentrer à la maison. Mais Marisha refuse. Elle a bien trop honte. Elle ne supporterait pas de croiser le regard de son père. Alors c’est Scarlett qui fait le voyage pour ramener sa sœur à la maison. Avec sa sœur ainée qu’elle a toujours adorée, Marisha laisse quelques mots se frayer un chemin entre ses lèvres. Elle accepte même de rentrer avec elle. De retour à Manhattan, Dan est choqué par la froideur de sa fille qui ne souhaite pas être en sa présence. Scarlett est la seule à pouvoir s’approcher d’elle.

Dan exige que sa fille d’une vingtaine d’années commence des séances avec une psychologue.  Une bonne initiative, puisque Marisha en sort moins meurtrie. Puis un jour, elle change de nouveau, mais cette fois positivement. Elle recommence à prendre soin d’elle et entretient même de bon rapport avec son père. Si bien qu’elle lui confie son souhait de devenir styliste. Naturellement Dan ne s’y oppose pas. Même s’il aurait préféré la voir devenir médecin ou avocat, il est plutôt fier qu’elle ait pu remonter la pente et entrevoir son avenir autrement que dans une interminable et poignante solitude.

Pour l’encourager, il décide de l’aider financièrement à l’ouverture de sa première boutique où elle présentera les vêtements qu’elle a dessinés. En deux ans de métier, Marisha devient une styliste incontournable que tout le monde s’arrache. Pourtant ce succès ne parvient pas à rendre Marisha heureuse. Elle a toujours ce grand vide en elle. Cette blessure cuisante laissée par son violeur. Peut-être qu’elle n’arrivera jamais à s’en débarrasser. Peut-être est-ce sa punition pour avoir causé la mort de sa mère…

Je n’aime pas trop parler de moi en vérité. Mais je dois vous dire que le concept du forum est original et très attirant. Je fouinais sur google à la recherche d’un forum charmant et  déstressant, je suis contente d’être tombée sur ce forum. Chapeau !